Immeuble de logements avenue du Général de Gaulle

Verdun (Meuse)
  • Habitat collectif

Historique

L'immeuble, vraisemblablement construit au cours des années 1950, contribue par ses logements et ses commerces, au développement du quartier de la gare de Verdun. Il prend ainsi la suite des nombreuses réalisations de style Art déco entreprises au cours de l'Entre-deux-guerres dans ce secteur de la ville.

Après la Seconde Guerre mondiale, Verdun n’est pas le lieu de grandes expérimentations architecturales : la modernité des Trente Glorieuses se lit uniquement dans quelques réalisations disséminées ça et là au sein de la ville. Dans ce contexte, cette barre de près de 25 travées est tout à fait remarquable.

On ignore à ce jour le nom de son architecte. S'agit-il de Jean-Paul Martin du Gard, ancien sportif de haut niveau et architecte, dont le nom apparaît à proximité d'une entrée qui menait sans doute à son agence ? Une chose est certaine : l'auteur de cet immeuble avait une haute idée de son métier. L'imposte de la porte métallique présente un lettrage gravé dans la pierre inspiré de l'Antiquité : "L'architecture est un art, le talent est un don, la profession d'architecte est une vocation".

Dates à retenir

Années 1950-1960 : Construction

Description

L'immeuble de quatre niveaux s'étire le long de l'avenue du Général de Gaulle en un volume complexe, formé de quatre corps de bâtiments accolés, évitant ainsi toute monotonie. Cette variété est compensée par l'emploi d'un même vocabulaire architectural, mêlant pierre de taille, moellons apparents et usage ponctuel de béton armé et garde-corps métalliques.

Dédié pour l'essentiel au logement, l'immeuble abrite des commerces à ses extrémités. Au nord-est, à proximité de la gare et d'un important carrefour, prennent place les principaux espaces de vente, dont l'un se projette vers la ville en un corps bas incurvé, surmonté d'un toit-terrasse.

Entre les deux, se déploie une ample façade, parée de pierre de taille et multipliant les formes de baies et de balcons, en une composition toujours renouvelée. Ainsi, l’axe de l’entrée n°20 est souligné par des portes-fenêtres ouvrant sur des balcons arrondis aux garde-corps ajourés d’un claustra en terre cuite. A droite, les baies sont réunies en triplets. Plus loin, des balcons rectangulaires munis de plots de béton aux angles voisinent avec des balcons en demi-cercle.

La façade arrière, moins exposée aux passants, est traitée avec davantage de simplicité. La pierre est ici employée en blocs irréguliers, selon une mise en oeuvre fréquente au cours des années 1950. Les avancées et retraits formés par les divers corps de bâtiments révèlent que l'espace intérieur est parfaitement adapté aux différents appartements.

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Intérêt

Face à la domination du béton dans l'architecture moderne, certaines opérations perpétuent l'emploi de la pierre de taille comme matériau de construction principal. Cet immeuble proche de la gare de Verdun s'inscrit dans cette voie. Il est l'oeuvre d'un architecte croyant résolument en son art, comme le révèle la profession de foi inscrite en lettres d'or au-dessus de l'une des portes d'entrée.

Période(s)

Reconstruction et Trente Glorieuses (1945-1975)

Localisation

18, avenue du Général de Gaulle
Verdun (55100)

Mots clés

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